Territoire alternatif (2)

En proche banlieue Est de Paris, les villes sont réparties entre trois territoires intercommunaux (T8, T9, T10) de la métropole Grand Paris, et deux départements (93 et 94).

La Marne (au sud) et le canal de l’Ourcq (au nord) encadrent deux plateaux et leurs coteaux, et dessinent un espace de 17 villes pour un territoire intercommunal alternatif : Coteaux du Val. Il a des limites plus géographiques que les territoires MGP mentionnés.

Cet espace inclut aussi le Bois de Vincennes. La confluence Marne-Seine est au sud de Charenton.

Mise à jour des populations (INSEE 2019)

Villes (https://94.citoyens.com/2019/population-2019-par-ville-par-territoire-du-grand-paris,07-01-2019.html)

Charenton-le-Pont (30 500 habitants) ; Saint-Maurice (14 312 habitants) ;

Joinville-le-Pont (18 824 habitants) ; Saint-Mandé (22 731 habitants) ;

Vincennes (49 853 habitants) ; Fontenay-sous-Bois (53 424 habitants) ;

Nogent-sur-Marne (31 947 habitants) ; Le Perreux-sur-Marne (33 729 habitants) ;

Romainville (26 510 habitants) ; Noisy-le-Sec (43 537 habitants) ;

Pantin (55 342 habitants) ; Le Pré-Saint-Gervais (17 780 habitants) ;

Les Lilas (22 993 habitants) ; Bagnolet (35 864 habitants) ;

Montreuil (108 402 habitants) ; Rosny-sous-Bois (45 411 habitants) ;

Neuilly-Plaisance (21 177 habitants) ;

Territoires (population) :

Total Coteaux du Val (632 336 habitants)

Territoire T10 (94) Paris Est Marne & Bois (508 854 habitants)

Territoire T8 (93) Est Ensemble (415 958 habitants)

Territoire T9 (93) Grand Paris Grand Est (394 355 habitants)

Grandes villes de province : Lyon (3e ville de France) 523 164 habitants, Toulouse (4e ville) 482 738 habitants.

Parcs des coteaux du Plateau

Sur le périmètre de ce plateau « des dix communes », qui s’étend de Belleville (Paris) à Fontenay-sous-Bois (94) en passant notamment par Romainville et Montreuil (93), sont apparus des Parcs et jardins publics, le long des coteaux, et au fil des décennies. Ils sont une richesse publique pour qui n’a pas de jardin privé.

Chaque Parc a son histoire (plusieurs sont d’anciennes carrières, par exemple) qui méritera d’être comptée. Comme au bois de Vincennes, bien des promeneurs y apprécient un peu de nature en ville. Ce qui est humain. En ces temps de réchauffement climatique, en particulier, les arbres ont une autre fonction : apporter un peu d’ombre et de fraicheur les étés brulants.

Le Territoire Est Ensemble (aidé de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) IdF) veut matérialiser à terme des promenades reliant ces Parcs, pour donner une cohérence à l’ensemble.

Mais l’humain doit-il coloniser tous les hectares de Parcs, ou laisser une part à une nature plus sauvage même en ville ? Et faut-il passer l’essentiel de l’énergie (verte) à connecter ces parcs ? Ou plutôt les agrandir aux bordures, et établir des îlots de verdure dans chaque quartier ?

(carte IAU) répartition des parcs, et des forts, en bordure du plateau

 

De l’autre coté du périph

..mais vers l’intérieur de Paris.

Le relief connu comme plateau de Belleville, vu de Paris, comprend au moins une commune et un village annexés à Paris en 1860 : Belleville et Ménilmontant, aujourd’hui situés dans les 19e et 20e arrondissements.

Les carrières, devenues le parc des Buttes-Chaumont (25 ha), qui se trouvaient sur le territoire de la commune de Belleville, sont exploitées jusqu’en 1860, année de l’annexion de cette commune à la ville de Paris.

Le canal Saint Martin relie le bassin de la Villette (et au-delà le canal de l’Ourcq) au port de l’Arsenal qui communique avec la Seine. Ce canal, comme celui de l’Ourcq, contourne le plateau « des dix communes ». Mais à l’ouest, alors que le canal de l’Ourcq le contourne au nord.

La troisième limite hydrographique, en contrebas du bois de Vincennes cette fois, est formée par la Marne dont la confluence avec la Seine est située à proximité du sud-est de Paris.

Dans tous les cas, le relief et les cours d’eau dessinent un territoire du Grand Paris, qui chevauche la limite électorale Paris/banlieues.

Marne & Ourcq

La Marne (au sud) et le canal de l’Ourcq (au nord) sont les deux cours d’eau aux limites du territoire proposé, en banlieue Est de Paris. La rivière Ourcq, elle, est un affluent de la Marne : leur confluence se situe à Mary-sur-Marne (Seine-et-Marne).

Les eaux de la rivière Ourcq alimentent le canal de l’Ourcq, qui débute à Mareuil-sur-Ourcq (Oise). En amont de Mareuil, la rivière est canalisée jusqu’à Silly-la-Poterie (Aisne) ; en aval, les travaux de canalisation ont détourné la majeure partie des eaux de la rivière vers le canal de l’Ourcq proprement dit, de longueur 96,6 km jusqu’à Paris.

Le canal de l’Ourcq fut construit entre 1802 et 1822, d’abord avec l’objectif d’alimenter Paris en eau potable. Il a ensuite longtemps servi au transport de marchandises.

La Marne contourne par le sud les coteaux d’Avron (situés principalement sur les communes de Rosny-sous-Bois et Neuilly-Plaisance) ainsi que le plateau « des dix communes » (Pantin, Romainville, Noisy-le-Sec, les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Bagnolet, Montreuil, Rosny-sous-Bois, Fontenay-sous-Bois et…  Paris, quartiers Est). Sur le versant entre le plateau et la Marne, et entourant le bois de Vincennes, se trouvent les 8 communes de Saint-Mandé, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Nogent-sur-Marne, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, Charenton-le-Pont, et plus à l’Est celle de Le Perreux sur-Marne.

Le canal de l’Ourcq contourne par le nord les coteaux d’Avron et le plateau « des dix communes » . Il trace une délimitation nette entre certaines communes : Romainville et Noisy le Sec  bordent le canal au sud, là où Bobigny borde le canal au nord. La commune de Pantin est traversée par le canal, mais la partie de Pantin située au nord (du canal) est surtout occupée par un grand cimetière parisien de banlieue, et par les voies ferrées de la Gare de l’Est ainsi que par la ligne RER E.

Il n’y a pas de gare intermédiaire RER E entre celles de Pantin et de Noisy-le-Sec, alors pourtant que leur distance est le double de celle(s) entre les gares voisines de la ligne. Depuis Pantin vers Noisy-le-Sec, le canal, les voies ferrées et aussi la RN3 forment une frontière physique entre les territoires situés de part et d’autre. Frontière nord sur laquelle s’appuie le territoire étudié (dans ce Blog), tandis que la Marne en constitue la frontière sud.

Territoire alternatif

Plateaux, coteaux, cours d’eaux. Des villes entre Marne et canal de l’Ourcq, en proche banlieue Est de Paris, réparties entre deux départements (93 et 94) et trois territoires du Grand Paris : T10 (au nord du 94), T8 et T9 (93) .

De quelles villes s’agit-il ? 17 villes pour un territoire intercommunal alternatif : Coteaux du Val, plus géographique.

Villes (population par ville – INSEE 2016)

Charenton-le-Pont (30 408 habitants) ; Saint-Maurice (14 927 habitants) ;

Joinville-le-Pont (18 124 habitants) ; Saint-Mandé (22 398 habitants) ;

Vincennes (49 695 habitants) ; Fontenay-sous-Bois (53 124 habitants) ;

Nogent-sur-Marne (31 367 habitants) ; Le Perreux-sur-Marne (33 480 habitants) ;

Romainville (25 657 habitants) ; Noisy-le-Sec (41 125 habitants) ;

Pantin (53 471 habitants) ; Le Pré-Saint-Gervais (17 908 habitants) ;

Les Lilas (22 819 habitants) ; Bagnolet (35 984 habitants) ;

Montreuil (104 139 habitants) ; Rosny-sous-Bois (43 802 habitants) ;

Neuilly-Plaisance (20 840 habitants) ;

Territoires (population) :

Total Coteaux du Val (619 268 habitants)

(T10) Paris Est Marne&Bois (502 700 habitants)

(T8) Est Ensemble (403 770 habitants)

(T9) Grand Paris Grand Est (385 587 habitants)

Grandes villes de province : Lyon (3e ville de France) 510 000 habitants, Toulouse (4e ville) 470 000 habitants.

Expressions soleil levant 

Coteau : « espace en pente situé généralement sur les flancs d’une petite colline ou en rebord d’un plateau ».

Val : espace entre deux coteaux, souvent « situé de part et d’autre d’un cours d’eau ».

Val de Marne, Coteaux d’Avron, et aussi Val de Fontenay et coteaux qui bordent le plateau des 10 communes (Belleville/Montreuil/Romainville…). Au sud la Marne, au nord le canal de l’Ourcq. D’un coté Paris, de l’autre le soleil levant.

Cette proche banlieue Est (de Paris) a aujourd’hui la continuité d’une seule agglomération urbaine, partie de la métropole Grand Paris, mais est fragmentée en de nombreuses villes, héritières des communes rurales d’antan. Elle est de plus partagée entre les départements 93 et 94, créés en 1968. La délimitation entre 93 et 94 est assez artificielle, davantage politique que géographique.

Entre la métropole et ses territoires (ici T8, T9, T10, sur 12 au total) quelle est la nécessité des départements de proche banlieue, à l’avenir ? Mais le découpage (très récent) des territoires est-il pertinent ? Ou lui aussi plus politique que géographique ?

Une invitation à explorer les relations entre les villes des Coteaux du Val, entre la Marne et le canal de l’Ourcq, à coté de Paris.